«il y a un chemin pour chacun… »
CHARLOTTE GRAWITZ
Le cabinet occupe aujourd’hui l’Hôtel Grawitz, situé à l’angle de la rue Sylvabelle et de la rue Stanislas Torrens, cet l’hôtel particulier porte le nom de la famille qui en fut propriétaire entre 1903 et 1972. Après avoir appartenu à Louis Honoré Arnavon (fabriquant de savon, aïeul de Edmonde Charles-Roux épouse Defferre) qui l’a fait construire, la bâtisse est acquise en 1903 par les époux Grawitz, Louis Marie « Henri » Grawitz et « Lucie » Marie Madeleine (née Fabre, fille de l’illustre armateur Cyprien Fabre). Mariés en 1900, ils sont les parents de Charlotte (1903-1998) qui hérite de l’hôtel particulier en 1933.
Cette dernière, bien connue des Marseillais pour son action de formation en faveur des jeunes femmes les plus démunies a créé 90 établissements à but non lucratif d’éducation et de soins à la personne.
Créée par legs après son décès, la Fondation Charlotte Grawitz poursuit aujourd’hui son œuvre. L’immeuble à l’intérieur duquel l’hôtel se trouve a été édifié en 1844 mais il faut attendre le début des années 1880 qu’une seconde entrée soit aménagée sur la rue Stanislas Torrens. Cette dernière donne aujourd’hui exclusivement accès à « L’hôtel Grawitz » qui est d’ailleurs totalement indépendant du reste du bâtiment. Il en occupe ainsi les trois premiers niveaux et ne communique aucunement avec les étages supérieurs.
Cette séparation nette à l’intérieur de l’immeuble a permis à la famille Grawitz d’utiliser les lieux pour son usage personnel et professionnel. Ainsi, si les trois premiers niveaux étaient occupés par leurs appartements privés, les étages supérieurs abritaient eux les bureaux des différentes sociétés gérées par les frères Grawitz (Henri et Auguste), telles qu’une compagnie de négoce et une entreprise de tannerie.
La décoration intérieure de l’hôtel particulier atteste encore aujourd’hui de l’aisance de ses précédents propriétaires : murs recouverts d’épaisses couches de marbre ou de bois, plafonds à caissons, cheminées monumentales, ferronneries, moulures… Ces éléments témoignent d’un mode de vie raffiné. La devise inscrite en mosaïque au-dessus de l’une des cheminées du rez-de-chaussée atteste également de leurs valeurs humanistes. On peut ainsi y lire les vers latin du poète Terence « Homo sum. Humani nil a me alienum puto », que l’on traduirait en « Je suis un homme. Rien de ce qui est humain ne m’est étranger », comme un appel à la fraternité, une valeur humaine à laquelle adhèrent complètement les avocats du cabinet MCL.